Page 91 - Translation Journal July 2015
P. 91
p c’est trop (LS) Enough is Enough (LC)
BAKONY : Sorcier Manga-Mbo, voici six mois BAKONY : Manga-Mbo, the sorcerer, my
que dure mon calvaires… Non, non, Grand Calvary has lasted for six months… No, no,
Sorcier, ne me dis pas que (moi un homme) Great Sorcerer, don’t tell me that I (a man) am
je suis enceint…Incroyable..ce n’est pas pregnant…Unbelievable, it’s not possible…
possible… c’est impensable…Je n’y crois it’s unthinkable… I no longer believe in either
plus, ni à la science…non…ni aux sorciers… the science or sorcerers… I no longer believe
Je ne crois plus en rien…en personne… in anything or anyone…
ii. Sentiment de surprise et d’étonnement
Trop c’est trop (SL) Enough is Enough
BISSABEY: Bizarre…Bizarre…Attends un BISSABEY : Strange…Strange…Darling,
peu, mon cheri…Comme c’est bizarre! wait a minute…How strange it is !
On peut également envisager le théâtre comme le lieu de dévoilement des rapports humains traduits par l’usage langagier :
rapports familiaux, amoureux, égaux, maitre-esclave, conflictuels, etc. Donc, le tradapteur doit tâcher d’identifier les différentes sortes de
rapports dans le textes source afin de les transférer vers le texte cible.
3.2 Le langage
Le langage théâtral se présente essentiellement sous forme de dialogue. Parlant de ce langage, Simpson (138) a ceci à dire :
Unlike the written work, a novel for instance, where the reader can choose his reading time and duration, and can check up
unfamiliar terms and expressions, drama leaves no room for what we may cal suspended participation – listening, watching … Hence,
the terms used, the structures of the discourse and the level of the language must be within the normal reach of the average
member of the audience. (A la différence d’une œuvre écrite, comme par exemple le roman, où le lecteur pourra non seulement choisir
le temps convenable et la durée de sa lecture, mais aussi chercher les mots et les expressions difficiles, le théâtre ne fait pas
de la place à ce que l’on pourra appeler la participation suspendue, c’-à-dire, le spectacle, l’écoute … Ainsi, les termes employés, la
structure du discours et le niveau stylistique de la langue doivent être a la portée normale d’un spectateur moyen. La traduction est à
nous.)
En ce qui concerne les acteurs eux-mêmes, ils doivent parler avec les aisances naturelles. D’ailleurs le réalisme linguistique exige
que chaque personnage soit caractérisé par son langage selon son contexte socioculturel. Par conséquent, le tradapteur est censé
transférer tous les niveaux stylistiques de la langue, comme langue familière, langue courante, langue soignée, langue de spécialité, etc.
de la langue de départ à la langue d’arrivée. Ceci permettra aux acteurs dans la langue d’arrivée de parler avec les mêmes aisances que
ceux de la langue de départ. Voici des exemples des niveaux stylistiques de la langue tirés de Trop c’est trop.
i. Argot
L’argot c’est “l’ensemble de termes, de locutions ou de formes grammaticales dont usent les gens d’un même groupe social ou
professionnel, et par lesquels ils se distinguent consciemment des autres groupe” (Dubois 75). Ainsi, on parle de l’argot sportif, de l’argot
scolaire, de l’argot des gangsters, etc. L’argot correspond en quelque sort au jargon, qui est une langue jugée incorrecte, déformée ou
parfois incompréhensible par rapport à la langue courante et standard. Dans certaines cultures, ce sont particulièrement les analphabètes
qui l’utilisent.
Trop c’est trop (SL) Enough is Enough (TL)
Ok, vas-y votre chemin. (12) Ok, make you carry go.
Trop c’est trop (SL) Enough is Enough (TL)
Ton ventre n’en continue pas moins à Your tummy doesn’t slow down in swelling
prendre du volume (99). up.
Trop c’est trop (SL) Enough is Enough (TL)
Hé, tu as l'air en superforme! Vise-moi Ho! You’re in top form! Just take a look at
ce ventre plein de bonnes choses! Elle te this protruding tummy! Good old Bissabey
gâte bien, cette brave Bissabey. (103) spoils you a little.
(ii) Langue courante
La langue courante correspond dans ce contexte à la forme standard de la langue française. C’est la forme de la langue qui « tend
à supprimer les écarts en imposant une forme unique entre toutes les formes dialectales » (Dubois 449). Autrement dit, c’est la forme de
la langue à laquelle tous les Français doivent s’inscrire. Voici des exemples.
Translation Journal - July 2015 | 91
BAKONY : Sorcier Manga-Mbo, voici six mois BAKONY : Manga-Mbo, the sorcerer, my
que dure mon calvaires… Non, non, Grand Calvary has lasted for six months… No, no,
Sorcier, ne me dis pas que (moi un homme) Great Sorcerer, don’t tell me that I (a man) am
je suis enceint…Incroyable..ce n’est pas pregnant…Unbelievable, it’s not possible…
possible… c’est impensable…Je n’y crois it’s unthinkable… I no longer believe in either
plus, ni à la science…non…ni aux sorciers… the science or sorcerers… I no longer believe
Je ne crois plus en rien…en personne… in anything or anyone…
ii. Sentiment de surprise et d’étonnement
Trop c’est trop (SL) Enough is Enough
BISSABEY: Bizarre…Bizarre…Attends un BISSABEY : Strange…Strange…Darling,
peu, mon cheri…Comme c’est bizarre! wait a minute…How strange it is !
On peut également envisager le théâtre comme le lieu de dévoilement des rapports humains traduits par l’usage langagier :
rapports familiaux, amoureux, égaux, maitre-esclave, conflictuels, etc. Donc, le tradapteur doit tâcher d’identifier les différentes sortes de
rapports dans le textes source afin de les transférer vers le texte cible.
3.2 Le langage
Le langage théâtral se présente essentiellement sous forme de dialogue. Parlant de ce langage, Simpson (138) a ceci à dire :
Unlike the written work, a novel for instance, where the reader can choose his reading time and duration, and can check up
unfamiliar terms and expressions, drama leaves no room for what we may cal suspended participation – listening, watching … Hence,
the terms used, the structures of the discourse and the level of the language must be within the normal reach of the average
member of the audience. (A la différence d’une œuvre écrite, comme par exemple le roman, où le lecteur pourra non seulement choisir
le temps convenable et la durée de sa lecture, mais aussi chercher les mots et les expressions difficiles, le théâtre ne fait pas
de la place à ce que l’on pourra appeler la participation suspendue, c’-à-dire, le spectacle, l’écoute … Ainsi, les termes employés, la
structure du discours et le niveau stylistique de la langue doivent être a la portée normale d’un spectateur moyen. La traduction est à
nous.)
En ce qui concerne les acteurs eux-mêmes, ils doivent parler avec les aisances naturelles. D’ailleurs le réalisme linguistique exige
que chaque personnage soit caractérisé par son langage selon son contexte socioculturel. Par conséquent, le tradapteur est censé
transférer tous les niveaux stylistiques de la langue, comme langue familière, langue courante, langue soignée, langue de spécialité, etc.
de la langue de départ à la langue d’arrivée. Ceci permettra aux acteurs dans la langue d’arrivée de parler avec les mêmes aisances que
ceux de la langue de départ. Voici des exemples des niveaux stylistiques de la langue tirés de Trop c’est trop.
i. Argot
L’argot c’est “l’ensemble de termes, de locutions ou de formes grammaticales dont usent les gens d’un même groupe social ou
professionnel, et par lesquels ils se distinguent consciemment des autres groupe” (Dubois 75). Ainsi, on parle de l’argot sportif, de l’argot
scolaire, de l’argot des gangsters, etc. L’argot correspond en quelque sort au jargon, qui est une langue jugée incorrecte, déformée ou
parfois incompréhensible par rapport à la langue courante et standard. Dans certaines cultures, ce sont particulièrement les analphabètes
qui l’utilisent.
Trop c’est trop (SL) Enough is Enough (TL)
Ok, vas-y votre chemin. (12) Ok, make you carry go.
Trop c’est trop (SL) Enough is Enough (TL)
Ton ventre n’en continue pas moins à Your tummy doesn’t slow down in swelling
prendre du volume (99). up.
Trop c’est trop (SL) Enough is Enough (TL)
Hé, tu as l'air en superforme! Vise-moi Ho! You’re in top form! Just take a look at
ce ventre plein de bonnes choses! Elle te this protruding tummy! Good old Bissabey
gâte bien, cette brave Bissabey. (103) spoils you a little.
(ii) Langue courante
La langue courante correspond dans ce contexte à la forme standard de la langue française. C’est la forme de la langue qui « tend
à supprimer les écarts en imposant une forme unique entre toutes les formes dialectales » (Dubois 449). Autrement dit, c’est la forme de
la langue à laquelle tous les Français doivent s’inscrire. Voici des exemples.
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