Page 87 - Translation Journal July 2015
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c un contexte suffisant. Ayant tout d’abord isolé ces mots ou structures, le professeur demande aux apprenants d’en trouver les
équivalences dans la langue d’arrivée. Par exemples, les mots comme affaire, démarche etc. et les locutions verbales comme ; en train
de, ne faire que etc. Ici, le professeur encouragera les apprenants à trouver des solutions possibles.
Une autre bonne méthode pour apprendre à traduire, est de commencer avec la traduction intralinguale (même langue) pour pouvoir
faire passer un message dans une autre langue, c’est-à-dire de faire une traduction à l’inter (autre langue), ceci, par la paraphrase (le
résumé), on peut aussi apprendre à reprendre un texte, à changer le niveau de langue ou à travailler sur tout ce qui peut développer les
ressources stylistiques. L’apprenant sera encouragé à bien séparer les deux langues si on lui demande de proposer, à partir du texte
original, plusieurs traductions possibles en faisant la recherche de synonymes (ce que l’on appelle la traduction synthétique (c’est à dire
le résumé d’un texte en langue source).
Dans une classe de traduction, on peut se servir de la méthode de traduction comparée, ce qui veut dire apprendre un texte original
et ses différentes traductions dans d’autres langues. Ici, on ne fait pas le commentaire mais une sorte de révision des traductions avec
l’analyse des réussites, des erreurs et des omissions admissibles. Par cette méthode, le sens critique de l’apprenant, ses ressources
stylistiques et son esprit contrastif sont développés. Aussi, on compare pour pouvoir relever les préférences, les démarches de langue
en ce qui concerne le lexique, la structure, le style etc.
Une bonne connaissance de la grammaire des deux langues est aussi indispensable pour bien traduire. Aussi est-il nécessaire
pour l’apprenti-traducteur de bien maîtriser les temps et la syntaxe de chaque langue. La pratique du thème grammatical s’avère être
un bon exercice pour réviser la grammaire des deux langues et s’entraîner à la traduction. Apprendre la traduction ne signifie pas
uniquement traduire mot à mot, mais aussi savoir donner une définition du terme dans chacune des deux langues. C’est certainement
le meilleur moyen d’avoir une connaissance des champs lexicaux, d’éviter des faux-sens et de choisir le mot juste. La connaissance
de l’étymologie des termes est aussi très utile dans la connaissance de la langue et en traduction. Il faut connaître aussi des tournures
idiomatiques propres à chacune des langues, des proverbes, et rendre les métaphores de l’auteur par des tournures similaires.
Pour bien traduire, il convient d’avoir une excellente connaissance du lexique dans les langues concernées. Il faut donc lire
régulièrement dans les deux langues et apprendre les lexiques correspondants. Pour savoir si une bonne traduction a été faite, il est
nécessaire de considérer la lecture dans les deux langues comme un travail indispensable. Au cours de ces lectures, l’apprenant peut
se demander comment dire dans sa langue certaines tournures rencontrées en langue étrangère et relever des mots ou expressions
qu’on a tendance à oublier d’utiliser. Un autre point très important est que, pour bien traduire un texte il faut d’abord en faire une lecture
analytique détaillée. L’époque à laquelle le texte a été rédigé a son importance car une langue évolue constamment. Il faut aussi faire
attention au point de vue du narrateur, aux déplacements dans le temps, aux personnages mentionnés, aux lieux mentionnés, etc. Il faut
aussi saisir l’esprit du texte. Ces caractéristiques ont leur importance pour bien traduire un texte.
En apprenant à traduire, il y a des pièges à éviter et en suivant les règles suivantes, il y a peu de chance de commettre la faute de
traduction la plus commune chez les débutants (surtout le calque).
i. Le calque - consiste à traduire un mot, une expression ou une tournure directement de la langue de départ dans la langue
d’arrivée. Le résultat est le plus souvent une mauvaise traduction qualifiée de «mal dit» si le sens reste le même, et qui peut
aboutir à un contresens ou, au pire, à un non-sens.
ii. Le non-sens. Ici, il révèle surtout que le traducteur n’a pas relu son texte. Bien évidemment, le reste du texte est aussi
pris en considération, mais linguistiquement parlant, une énormité qui n’a aucune cohérence devrait normalement conduire le
lecteur à rejeter le texte.
iii. L’omission : c’est un refus de traduire face à la difficulté. Il faut toujours essayer de combler le vide en fonction du sens
général du passage. Dans l’esprit de la traduction, un contresens est moins grave qu’une omission.
iv. Le solécisme : il consiste à construire une syntaxe qui n’existe pas dans la langue.
v. Le faux-sens : il consiste à prendre un mot pour un autre. Il peut rester dans le même domaine lexical ou changer totalement
de catégorie.
vi. Le barbarisme : il consiste à écrire un mot qui n’existe pas dans la langue.
vii. Le contresens : le contresens aboutit à une traduction contraire de ce qui a été énoncé.
viii. Autres fautes : les fautes d’orthographe, de temps et de syntaxe; les sur-traductions ou sous-traductions (quand le traducteur
dit plus ou moins que l’auteur du texte) et les mauvaises tournures (fautes de style).
Il n’y a pas de secret pour être bon en traduction. Il faut lire régulièrement dans les deux langues et faire des traductions le plus
souvent possible. Il convient de faire une bonne lecture analytique du texte. C’est-à-dire qu’il faut lire le texte plusieurs fois, en prêtant
attention à tous les éléments d’importance.
Lorsqu’il s’agit de la traduction d’une œuvre littéraire, l’apprenti traducteur doit prêter attention au titre, à la source, et à la cible.
Le titre peut être un condensé du sujet. Il est censé prêter attention à certains titres contenant un jeu de mots, une tonalité particulière
ou un effet de style (par ex. l’allitération > l’allitération est une répétition de deux consonnes d’un même timbre) qu’il faudra essayer
de rendre. La connaissance de la source (nom du magazine, etc.) donne aussi des renseignements très importants aux lecteurs. Le
traducteur doit reconnaitre à qui le texte est destiné (genre de lecteurs). Le vocabulaire utilisé va alors dépendre énormément de cette
donnée.
Conclusion
Le phénomène de traduction, qu’on le veuille ou non doit continuer à se manifester une fois qu’il y a contact des peuples ou
échanges entre les hommes. Au départ de cette étude, nous avons proposé d’étudier et de suggérer quelques méthodes qui
faciliteront la traduction. Nous avons pu parler des différentes méthodes pour apprendre à faire une bonne traduction. Pour conclure
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équivalences dans la langue d’arrivée. Par exemples, les mots comme affaire, démarche etc. et les locutions verbales comme ; en train
de, ne faire que etc. Ici, le professeur encouragera les apprenants à trouver des solutions possibles.
Une autre bonne méthode pour apprendre à traduire, est de commencer avec la traduction intralinguale (même langue) pour pouvoir
faire passer un message dans une autre langue, c’est-à-dire de faire une traduction à l’inter (autre langue), ceci, par la paraphrase (le
résumé), on peut aussi apprendre à reprendre un texte, à changer le niveau de langue ou à travailler sur tout ce qui peut développer les
ressources stylistiques. L’apprenant sera encouragé à bien séparer les deux langues si on lui demande de proposer, à partir du texte
original, plusieurs traductions possibles en faisant la recherche de synonymes (ce que l’on appelle la traduction synthétique (c’est à dire
le résumé d’un texte en langue source).
Dans une classe de traduction, on peut se servir de la méthode de traduction comparée, ce qui veut dire apprendre un texte original
et ses différentes traductions dans d’autres langues. Ici, on ne fait pas le commentaire mais une sorte de révision des traductions avec
l’analyse des réussites, des erreurs et des omissions admissibles. Par cette méthode, le sens critique de l’apprenant, ses ressources
stylistiques et son esprit contrastif sont développés. Aussi, on compare pour pouvoir relever les préférences, les démarches de langue
en ce qui concerne le lexique, la structure, le style etc.
Une bonne connaissance de la grammaire des deux langues est aussi indispensable pour bien traduire. Aussi est-il nécessaire
pour l’apprenti-traducteur de bien maîtriser les temps et la syntaxe de chaque langue. La pratique du thème grammatical s’avère être
un bon exercice pour réviser la grammaire des deux langues et s’entraîner à la traduction. Apprendre la traduction ne signifie pas
uniquement traduire mot à mot, mais aussi savoir donner une définition du terme dans chacune des deux langues. C’est certainement
le meilleur moyen d’avoir une connaissance des champs lexicaux, d’éviter des faux-sens et de choisir le mot juste. La connaissance
de l’étymologie des termes est aussi très utile dans la connaissance de la langue et en traduction. Il faut connaître aussi des tournures
idiomatiques propres à chacune des langues, des proverbes, et rendre les métaphores de l’auteur par des tournures similaires.
Pour bien traduire, il convient d’avoir une excellente connaissance du lexique dans les langues concernées. Il faut donc lire
régulièrement dans les deux langues et apprendre les lexiques correspondants. Pour savoir si une bonne traduction a été faite, il est
nécessaire de considérer la lecture dans les deux langues comme un travail indispensable. Au cours de ces lectures, l’apprenant peut
se demander comment dire dans sa langue certaines tournures rencontrées en langue étrangère et relever des mots ou expressions
qu’on a tendance à oublier d’utiliser. Un autre point très important est que, pour bien traduire un texte il faut d’abord en faire une lecture
analytique détaillée. L’époque à laquelle le texte a été rédigé a son importance car une langue évolue constamment. Il faut aussi faire
attention au point de vue du narrateur, aux déplacements dans le temps, aux personnages mentionnés, aux lieux mentionnés, etc. Il faut
aussi saisir l’esprit du texte. Ces caractéristiques ont leur importance pour bien traduire un texte.
En apprenant à traduire, il y a des pièges à éviter et en suivant les règles suivantes, il y a peu de chance de commettre la faute de
traduction la plus commune chez les débutants (surtout le calque).
i. Le calque - consiste à traduire un mot, une expression ou une tournure directement de la langue de départ dans la langue
d’arrivée. Le résultat est le plus souvent une mauvaise traduction qualifiée de «mal dit» si le sens reste le même, et qui peut
aboutir à un contresens ou, au pire, à un non-sens.
ii. Le non-sens. Ici, il révèle surtout que le traducteur n’a pas relu son texte. Bien évidemment, le reste du texte est aussi
pris en considération, mais linguistiquement parlant, une énormité qui n’a aucune cohérence devrait normalement conduire le
lecteur à rejeter le texte.
iii. L’omission : c’est un refus de traduire face à la difficulté. Il faut toujours essayer de combler le vide en fonction du sens
général du passage. Dans l’esprit de la traduction, un contresens est moins grave qu’une omission.
iv. Le solécisme : il consiste à construire une syntaxe qui n’existe pas dans la langue.
v. Le faux-sens : il consiste à prendre un mot pour un autre. Il peut rester dans le même domaine lexical ou changer totalement
de catégorie.
vi. Le barbarisme : il consiste à écrire un mot qui n’existe pas dans la langue.
vii. Le contresens : le contresens aboutit à une traduction contraire de ce qui a été énoncé.
viii. Autres fautes : les fautes d’orthographe, de temps et de syntaxe; les sur-traductions ou sous-traductions (quand le traducteur
dit plus ou moins que l’auteur du texte) et les mauvaises tournures (fautes de style).
Il n’y a pas de secret pour être bon en traduction. Il faut lire régulièrement dans les deux langues et faire des traductions le plus
souvent possible. Il convient de faire une bonne lecture analytique du texte. C’est-à-dire qu’il faut lire le texte plusieurs fois, en prêtant
attention à tous les éléments d’importance.
Lorsqu’il s’agit de la traduction d’une œuvre littéraire, l’apprenti traducteur doit prêter attention au titre, à la source, et à la cible.
Le titre peut être un condensé du sujet. Il est censé prêter attention à certains titres contenant un jeu de mots, une tonalité particulière
ou un effet de style (par ex. l’allitération > l’allitération est une répétition de deux consonnes d’un même timbre) qu’il faudra essayer
de rendre. La connaissance de la source (nom du magazine, etc.) donne aussi des renseignements très importants aux lecteurs. Le
traducteur doit reconnaitre à qui le texte est destiné (genre de lecteurs). Le vocabulaire utilisé va alors dépendre énormément de cette
donnée.
Conclusion
Le phénomène de traduction, qu’on le veuille ou non doit continuer à se manifester une fois qu’il y a contact des peuples ou
échanges entre les hommes. Au départ de cette étude, nous avons proposé d’étudier et de suggérer quelques méthodes qui
faciliteront la traduction. Nous avons pu parler des différentes méthodes pour apprendre à faire une bonne traduction. Pour conclure
Translation Journal - July 2015 | 87